Masterisation (2 février)

Masterisation des concours de l’enseignement,
une réforme qui devient inacceptable !


Le conseil d’administration de la Fédération Française des Associations d’Étudiants en Histoire, Histoire de l’art, Archéologie et Arts, réuni le samedi 24 janvier 2009 à Reims, met en garde le gouvernement sur l’orientation prise par la réforme des concours de l’enseignement.

La FFAEH, qui suivait avec attention l’idée de masterisation des concours, rejoint ce jour les préoccupations du mouvement de protestation des Enseignants-Chercheurs et demande l’abrogation de cette réforme !
Alors que cette évolution majeure devait aboutir à une amélioration de la formation des enseignants, la précipitation dans laquelle cette réforme est menée, ainsi que les premiers axes dévoilés par le ministère, ne peuvent qu’aboutir à l’effet inverse.

La FFAEH ne pourrait être amenée à revoir sa position qu’aux conditions suivantes :

• revoir largement le calendrier, afin de laisser le temps à la communauté universitaire de réfléchir et de faire mûrir ce projet dans de bonnes conditions,
• harmoniser les masters au niveau national en fléchant très précisément les axes à développer dans les maquettes, afin de ne pas développer les inégalités entre les universités,
• maintenir un contenu disciplinaire de haut niveau universitaire,
• établir un contenu pédagogique de qualité et cohérent sur les 4 semestres,
• établir un premier contact entre l’étudiant et le milieu de l’éducation national par l’intermédiaire de stages d’observation et de postes d’assistant d’éducation,
• maintenir l’année de stage rémunéré après l’obtention du concours sous sa forme actuelle et non pas la remplacer par un « édulcorant » intégré au master en lui-même.


La FFAEH demande donc au gouvernement de prendre en considération ses attentes et celles du mouvement des Enseignants-Chercheurs, afin d’apaiser les tensions au sein des universités, et souhaite être reçu au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour évoquer la situation.